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La justice européenne condamne la Hongrie pour sa loi sur les universités étrangères, « trop ​​tard » selon George Soros

La Hongrie, aux poignards tirés avec Bruxelles sur l’Etat de droit, a été condamnée, mardi 6 octobre, par la justice européenne pour sa loi sur les universités étrangères qui a contraint l’Université d’Europe centrale (CEU), fondée par le financier américain d’origine hongroise George Soros, pour délocaliser la plupart de ses activités à Vienne. Le milliardaire estime que la décision arrive « trop ​​tard ». Il est « Une victoire pour les valeurs fondamentales de l’Union européenne (UE) », plus « Nous ne pouvons pas retourner en Hongrie », ne « Le gouvernement bafoue constamment les valeurs de l’UE », a-t-il réagi dans un communiqué.

La Cour de justice de l’Union européenne a jugé que les exigences imposées par Budapest à la CEU et à d’autres universités étrangères étaient discriminatoires. Elle a demandé à la Hongrie de respecter les règles européennes. Les juges luxembourgeois ont suivi l’avis rendu par l’avocat général début mars. Ils dénoncent « Un moyen de discrimination arbitraire ». Ces mesures sont « Probablement de limiter la liberté académique », maintient la Cour dans son arrêt. Les conditions introduites par la Hongrie pour permettre aux établissements d’enseignement supérieur étrangers d’opérer sur son territoire sont « Incompatible avec le droit de l’Union », a-t-elle également déclaré dans un communiqué.

L’Université d’Europe centrale (CEU) fondée par George Soros, bête noire du Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui l’accuse d’encourager l’immigration et de comploter contre son gouvernement à travers les ONG qu’il finance, a transféré en novembre 2019 l’essentiel de ses activités au Capitale autrichienne en raison de la nouvelle législation obligeant les universités étrangères situées en Hongrie à avoir un campus et des cours dans leur pays d’origine. La loi exige également la conclusion d’une convention internationale avec l’État d’origine de l’établissement. Le CEU a été fondé en vertu des lois de l’État de New York.

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Un « double standard inacceptable, deux mesures »

Sans surprise, Budapest a protesté contre cette décision. «Les doubles standards sont inacceptables. Il n’est pas possible de créer une loi qui profiterait à l’université de Soros »La ministre de la Justice Judit Varga a commenté sur Facebook. « La Hongrie appliquera l’arrêt de la Cour européenne dans l’intérêt du peuple hongrois », elle a ajouté.

Fondée en 1991 peu après la chute du communisme pour promouvoir la démocratie libérale, la CEU a assuré, fin 2018, qu’elle avait pris les mesures nécessaires aux États-Unis pour se conformer à la nouvelle législation hongroise, mais ces efforts n’avaient pas suffi. pour éviter son déménagement. Ce prestigieux établissement d’enseignement supérieur privé, d’inspiration libérale, situé au cœur de Budapest, avait accueilli 14000 étudiants triés sur le volet du monde entier pour étudier – en anglais – dans des conditions exceptionnelles, souvent enviées par la communauté universitaire locale.

De statut privé, il fonctionne grâce à une dotation de 550 millions d’euros du financier américain, qui permet notamment d’attribuer des bourses à une grande majorité d’étudiants. En vingt-cinq ans, le CEU a formé une génération d’élites, actuellement au pouvoir dans toute l’Europe centrale, y compris au sein du gouvernement de M. Orban.

Délivrant des diplômes au doctorat, cet espace de promotion du progressisme est désormais partagé entre Budapest et Vienne, deux capitales distantes de 240 kilomètres. Les nouveaux étudiants les plus recherchés pour les diplômes américains étudient dans la ville autrichienne. Le campus de Budapest poursuit son activité pour les diplômes hongrois, ainsi que pour les étudiants déjà engagés dans un cours international.

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Violation de l’état de droit

Les exigences de la nouvelle législation hongroise sont en contradiction avec les dispositions de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne relatives à la liberté académique, à la liberté de créer des établissements d’enseignement supérieur et à la liberté d’entreprise, soutient la Cour dans sa décision.

Accusé par les Européens de violer l’Etat de droit, le gouvernement de Viktor Orban se retrouve régulièrement sur la sellette. Le Parlement européen a accusé Budapest de «Violation grave» L’UE valorise et a activé une procédure au titre de l’article 7 du traité sur l’Union, qui peut en théorie conduire à des sanctions. Le premier rapport sur le respect de l’État de droit dans les pays de l’UE présenté fin septembre par la Commission européenne s’est avéré très critique pour la Hongrie et la Pologne, deux pays où les conséquences des réformes judiciaires provoquent des « Graves inquiétudes ».

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Les États membres ont approuvé un mécanisme pour subordonner le paiement des fonds européens au respect de l’État de droit, une première dans l’UE. La Hongrie et la Pologne ont voté contre.

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Le monde avec l’AFP

Lothaire Hébert

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