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La France retire ses forces du Niger d’ici la fin de l’année

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La France rétablira son ambassadeur au Niger dans les « prochaines heures » et retirera 1 500 soldats stationnés là-bas d’ici la fin de l’année, dans le cadre de sa démarche visant à mettre fin à l’impasse diplomatique avec la junte qui a pris le pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest en 2016. .

Le président Emmanuel Macron a déclaré dimanche soir dans un entretien à France 2 avoir informé le président déchu Mohamed Bazoum, toujours assigné à résidence, de ces décisions.

Macron a déclaré : « Notre ambassadeur et un certain nombre de diplomates reviendront en France. »

« Nous mettrons également fin à notre coopération militaire avec les autorités qui contrôlent effectivement le pouvoir parce qu’elles ne veulent plus lutter contre le terrorisme », a-t-il ajouté, précisant que la France négocierait avec les autorités locales pour assurer un retrait « calme et ordonné » des forces.

Au Niger, le gouvernement militaire a salué cette annonce, selon l’Agence France-Presse, et l’a qualifiée de « nouvelle étape vers la souveraineté du Niger ». Le retrait français a été « un moment historique qui témoigne de la détermination et de la volonté du peuple nigérian ».

Pendant la majeure partie de la dernière décennie, la France a déployé des milliers de soldats dans la région sub-saharienne du Sahel à la demande des dirigeants africains pour lutter contre les groupes djihadistes.

Mais une vague de coups d’État au Mali, au Burkina Faso et plus récemment au Niger a conduit au retrait des forces françaises qui avaient reçu l’ordre de partir des putschistes dans les anciennes colonies françaises.

Les forces spéciales françaises ont quitté le Burkina Faso en février à la demande de la junte, et les chefs militaires nigériens ont immédiatement mis fin à l’accord de coopération avec la France à la suite du coup d’État.

Un retrait français du Niger, qui sous Bazoum était un allié régional, serait un coup dur pour les efforts occidentaux de lutte contre al-Qaïda et l’EI dans la région. L’armée américaine dispose également d’une présence militaire importante au Niger, notamment d’une base utilisée pour les opérations de drones.

Comme les États-Unis et l’Union européenne, la France ne reconnaît ni le gouvernement militaire, ni le Conseil national pour la protection de la patrie, et considère toujours Bazoum comme le seul leader démocrate légitime. Pendant des mois, Paris a refusé de rappeler son ambassadeur ou de restituer ses troupes malgré les pressions du nouveau gouvernement nigérien.

Les tensions entre la France et le Niger se sont récemment intensifiées, Macron affirmant que l’ambassadeur français Sylvain Etty était « retenu en otage » à l’ambassade, une référence à la façon dont lui et son équipe étaient enfermés et vivaient de rations militaires.

Le CNSP avait donné à Etty 48 heures pour partir fin août, et la Cour suprême du Niger a approuvé son expulsion et levé son immunité diplomatique.

Plusieurs manifestations ont eu lieu pour exiger le retrait des forces françaises devant une base militaire dans la capitale, Niamey, où sont stationnées les forces françaises.

Macron a défendu le bilan militaire de la France dans la région du Sahel et a déclaré que la situation sécuritaire s’était détériorée depuis les coups d’État.

Il a ajouté : « Nous continuerons à accompagner les pays africains dans la lutte contre le terrorisme, mais seulement si cela est à la demande des gouvernements ou des instances régionales démocratiquement élus ». « Je suis très préoccupé par la région. »

Astor Abel

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