Jean-François Piège mobilisé contre la fermeture de restaurants
Le chef, propriétaire de plusieurs établissements à Paris, dénonce des aides d’État insuffisantes face aux pertes causées par la crise sanitaire.
« Nous sommes bientôt sur la paille ». Le chef Jean-François Piège, deux étoiles Michelin et ancien juré de l’émission Top Chef sur M6, appelle à l’aide de l’Etat alors que les pertes s’accumulent pour les restaurateurs.
« Nous perdons tout »
« C’est catastrophique », a assuré ce lundi le cuisinier sur le plateau de BFM Paris, au lendemain du cri d’alarme lancé dans le Journal du dimanche aux côtés de vingt grands noms de la gastronomie française.
Après « trois mois d’enfermement, un mois de couvre-feu et encore trois mois de fermeture administrative », comte Jean-François Trap, « la situation n’est pas tenable, nous perdons tout ».
«Quel que soit le prix du président de la République, pour le moment cela ne coûte qu’à nous», dénonce l’ancien juré de Top Chef.
Retard du chômage partiel
« L’Etat ne nous a pas indemnisés pour le premier confinement car nous n’étions pas dans les seuils de perte définis et sur le second, c’est plus ou moins pareil », déplore-t-il. Avec « 28% à 32% de frais fixes chaque mois », le chef ne fait « que du cash ». Et il s’inquiète des salaires pour le mois de décembre à cause d’un retard dans le versement du chômage partiel.
« Je n’y ai pas touché depuis septembre, je n’ai pas eu l’agent qui venait de l’Etat. Si à la fin du mois, je n’ai pas touché au retard, je ne sais pas si je pourrais payer les salaires », prévient-il, affirmant que l’État « compense désormais jusqu’à concurrence des pertes.