Jean-Baptiste Rambla condamné à la réclusion à perpétuité pour le meurtre de Cintia Lunimbu
Lorsque le verdict a été rendu, Jean-Baptiste Rambla n’a pas cligné des yeux. Il a conservé cette posture qui était la sienne pendant ces quatre jours d’audition: la tête baissée, les mains croisées devant lui. Jeudi 17 décembre, après avoir délibéré pendant un peu plus de deux heures, la cour d’assises de Haute-Garonne a condamné Jean-Baptiste Rambla à la réclusion à perpétuité avec une peine de sûreté de vingt-deux ans, pour le meurtre de Cintia Lunimbu, commis en juillet 21, 2017 à Toulouse.
Le jury a suivi les réquisitions du procureur général, David Sénat, qui le matin avait passé plus de deux heures à dépeindre une Rambla, » menteur « , « Opportuniste » et « Manipulateur ». «La phrase la plus sévère que je vous demande de prononcer est nécessaire et légitime, il s’était lancé devant le jury. C’est celui qui s’applique à un homme qui a tué deux fois. « Dans ce cas, le jury n’a dû répondre qu’à une seule question: l’accusé est-il coupable d’un meurtre commis dans un état de récidive légale?
« Nous devons juger des faits extrêmement simples, a commencé le représentant de la poursuite. Cintia Lunimbu avait 21 ans. Elle voulait vivre pleinement sa vie de jeune fille libre. Vivez ses 20 ans. Elle n’a rien demandé à personne. « Des faits que l’accusé n’a pas cherché à nier, même s’il n’a jamais fait part de leurs progrès devant le tribunal, invoquant une sorte de second état. L’avocat général n’a pas cru à cette version une seule seconde. Lui parle d’un homme « Froid, calme, déterminé, lucide » au moment des faits.
Dangerosité établie
Pour David Sénat, Jean-Baptiste Rambla est un mystificateur qui « Cherche à échapper à ses responsabilités ». Et de peindre le portrait d’une personne qui se dérobe constamment. « Les responsables sont les autres, ceux qui le blâment, ses détracteurs », il explique. La liste est longue, souligne le magistrat. Il y a ceux qui écrivent des livres (Gilles Perrault qui, en 1978 dans son livre Le pull rouge, met en doute la culpabilité de Ranucci, condamné à mort pour le meurtre de la sœur de Jean-Baptiste, Maria-Dolorès, en 1974), ceux qui font des films (Michel Drach en 1979, inspiré du livre de Gilles Perrault), et enfin ceux qui défendent la liberté de critiquer (journalistes).
« La cocaïne, elle revient dans toutes vos histoires pour excuser vos actions, pour vous décharger de vos responsabilités. Elle a un bon dos », tonne l’avocat général
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