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Je t’aime, moi non plus

«Je voudrais témoigner de mon expérience personnelle des actions négatives et anticoncurrentielles de la société Amazon. Si possible, je voudrais également agir en tant que co-plaignant dans la procédure en cours. «  C’est dans ces termes que Pierre-André Divisia s’est adressé à la Commission européenne fin novembre.

Auto-entrepreneur français vivant à Taïwan, inscrit comme vendeur professionnel sur Amazon depuis 2014, il a vu l’un de ses produits phares, un adaptateur de voyage qu’il pensait très bien se vendre, déréférencé du jour au lendemain la veille de Noël 2015, pour « non-conformité ». S’en suivit la quête kafkaïenne d’une forme introuvable, le récit répété de ses échecs avec des interlocuteurs toujours différents et jamais tout à fait au goût du jour … En 2017, il réalisait 130000 euros de chiffre d’affaires sur la marketplace. Il ne vend plus que quelques cadenas.

Ce type de revers serait fréquent, même s’il aboutit rarement à des poursuites judiciaires. Cela a incité la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, à ouvrir deux enquêtes, l’une en juillet 2019, l’autre en octobre 2020. Amazon est soupçonné d’avoir utilisé les données de ses marchands pour promouvoir ses propres produits, et favoriser ceux qui utilisent ses Services logistiques.

Taxes, emplois, environnement … Nous mettons Amazon à l’essai

Un rééquilibrage nécessaire

« La relation des vendeurs avec Amazon est intrinsèquement déséquilibrée », analyse l’av

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Cunégonde Lestrange

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