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Il est temps d’arrêter le profilage racial en France

Hier à Paris, le procès-verbal a prononcé un discours de 145 pages informant les ministres du gouvernement français de leur responsabilité de lutter contre la discrimination systématique par la police. C’est la première étape d’une action collective révolutionnaire de six organisations françaises et internationales, dont Human Rights Watch, pour faire pression pour les réformes structurelles nécessaires pour mettre fin au fléau du profilage racial de longue date par la police en France.

Human Rights Watch travaille sur cette question depuis 2011, lorsque nous nous sommes entretenus pour la première fois avec des dizaines d’hommes et de garçons noirs et arabes français au sujet de leur expérience des arrestations policières répétées et non fondées et de l’arbitraire. Les «contrôles d’identité» impliquent souvent des perquisitions injustes et des fouilles de biens personnels au milieu de la rue, devenant, comme l’a dit un homme, «la racine de l’humiliation». Nous avons récemment parlé avec des enfants aussi jeunes que 12 ans, et leur première interaction avec la police a également été leur première expérience de discrimination et d’exclusion.

Le profilage ethnique par les forces de l’ordre en France est un problème répandu et bien documenté. Les organisations nationales et internationales, les institutions françaises des droits de l’homme et les Nations Unies ont appelé la France à prendre des mesures pour prévenir et réprimer la discrimination raciale ou ethnique de la part des policiers. En 2016, la plus haute juridiction civile et pénale a statué que le profilage racial constituait «une faute grave engageant la responsabilité de l’État».

Cependant, malgré les changements cosmétiques et la rhétorique des gouvernements successifs, la pratique de la police discriminatoire s’est poursuivie dans une impunité virtuelle. Reconnaissant le problème du profilage racial, le président Emmanuel Macron a récemment annoncé des mesures, telles que la standardisation de l’utilisation des caméras des forces de l’ordre, qui à elles seules ne remplissent pas l’exigence.

Pour résoudre le problème, le gouvernement devrait modifier la loi pour s’assurer que la police ne peut pas arrêter et fouiller quiconque à moins d’avoir des soupçons raisonnables et uniques. Il devrait y avoir un enregistrement écrit de tous les points d’arrêt et des instructions spécifiques pour arrêter d’engager les enfants.

La discrimination fondée sur la race ou l’appartenance ethnique par la police porte gravement atteinte aux individus et à la cohésion sociale. Les divisions entre les communautés et les forces de l’ordre rendent les quartiers moins sûrs pour tous et sapent la capacité de la police à faire son travail efficacement.

Espérons que ce travail d’équipe transformera le droit et la pratique, de sorte que les gens, quelle que soit leur couleur de peau ou leur nom de famille, puissent faire confiance et respecter la police plutôt que de la craindre.

Astor Abel

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