Economy

IKEA France est accusé de surveiller les syndicats, les employés et les clients.

Les procureurs accusent la branche française du géant suédois de l’ameublement IKEA et certains de ses anciens cadres d’avoir conçu un «système d’espionnage» de 2009 à 2012, dans un procès pénal qui a suscité l’intérêt du public en France.

L’intrusion présumée a été utilisée pour enquêter sur les employés et les organisateurs syndicaux, filtrer les travailleurs en congé de maladie et quantifier les clients demandant des remboursements pour des demandes échouées, a déclaré Liz Alderman au New York Times. Un ancien agent militaire a été engagé pour effectuer certaines opérations secrètes.

Au total, 15 personnes ont été inculpées. Un jugement par un panel de juges est prévu pour le 15 juin.

L’affaire a suscité l’indignation en 2012 après la fuite des e-mails Pour les médias françaisIKEA a immédiatement licencié plusieurs cadres de son unité française, dont son PDG. Il n’y a aucune preuve d’une surveillance similaire dans aucun des 52 autres pays, car le détaillant mondial peaufine une nouvelle image du nouveau visage de l’épargne chic servie avec des boulettes de viande suédoises.

Les avocats des victimes ont décrit un processus systématique qui suit deux volets: l’un impliquant un examen des antécédents et un examen médico-légal des candidats à un poste et des employés à leur insu, et l’autre ciblant les dirigeants et les membres des syndicats.

L’avocat d’IKEA, Emmanuel Daoud, a nié avoir mené une surveillance à l’échelle du système dans les magasins IKEA en France. Il a fait valoir que toute atteinte à la vie privée était l’œuvre d’une seule personne, Jean-François Paris, responsable de la gestion des risques pour l’unité française.

Les courriels et les reçus ont montré que M. Paris a confié une grande partie du travail juridique à Jean-Pierre Forres, qui a surveillé des centaines de candidats à un emploi, recueillant des informations sur les médias sociaux et d’autres sources pour accélérer le processus de vérification et de recrutement. Il a également vérifié les antécédents de clients peu méfiants qui se sont liés à Ikea pour des remboursements importants. Il a insisté sur le fait qu’il n’avait pas enfreint la loi en recueillant des informations de base.

La supervision comprenait des travailleurs professionnels. Dans un cas, M. Fourès a été chargé d’enquêter sur la question de savoir si le directeur adjoint de la communication et du marketing d’Ikea ​​France, qui était en congé de maladie d’un an pour se remettre de l’hépatite C, avait simulé la gravité de sa maladie lorsque les gestionnaires ont appris qu’elle avait voyagé. au Maroc.

Beaumont-Lefebvre

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