Google conteste devant un tribunal une amende de 100 millions d’euros pour censure des données en France – EURACTIV.fr
Le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de France, a examiné jeudi une demande de mesures provisoires déposée par Google après qu’un géant américain du numérique a condamné en décembre dernier une amende de 100 millions d’euros pour sa politique de collecte de cookies en ligne. EURACTIV France était à l’audience.
en cela Délibérations du 7 décembre 2020, L’agence française de protection des données (CNIL) a accusé le géant américain, dont le siège européen est à Dublin, d’actes répréhensibles Droit de l’informatique, des fichiers et des libertés.
L’article 82 stipule que «tous les abonnés ou utilisateurs du service de communication électronique doivent être clairement et complètement informés« à moins qu’ils ne soient notifiés à l’avance par le responsable du traitement ou son représentant »du but de toute action visant à accéder, par transmission électronique, aux informations déjà stocké dans son équipement. Terminal de communications électroniques, ou de saisie d’informations dans cet appareil », en plus des moyens à sa disposition pour s’y opposer.
Cependant, l’enquête de la CNIL indique que « lors de leur accès à google.fr, sept cookies ont été déposés sur leur équipement terminal, avant qu’une action ne soit entreprise de leur part ».
L’autorité française de protection des données a alors conclu que les entreprises concernées « ne répondaient pas aux exigences d’information préalable, claire et complète des utilisateurs, ni à l’obligation d’obtenir leur consentement, et que ce mécanisme d’opposition aux cookies était partiellement défectueux ».
Désaccord sur le fond et la forme
Google, défendu par l’avocat Patrick Spinos, a montré son profond désaccord avec l’amende journalière «extraordinaire» de la CNIL de 100 000 euros infligée pendant la période pendant laquelle le géant américain procédera aux changements nécessaires. Même le juge semble être d’accord avec cette évaluation, affirmant que « 100 000 euros, c’est encore 100 000 euros! »
Les deux parties semblent convenir que ces changements après que le géant américain a déjà apporté quelques ajustements à son interface sont désormais une question de formulation et de clarté pour l’utilisateur.
Alors que Google juge le délai – fixé au 4 avril – trop court, un représentant de la CNIL a estimé lors de la réunion qu’il était « largement suffisant », notant qu’il « reste encore un mois et demi ».
Un représentant de l’entreprise a déclaré: « Si nous changeons le mot » bonne journée « en » bonjour « , cela prendra trois mois. »
«Une fois que Google change de devise, il devrait le faire dans tous les autres pays», était l’un des arguments du géant de l’internet, qui, selon la CNIL, ne devrait même pas être avancé car il «ne fait pas partie de l’injonction qui était fait ».
Par ailleurs, Google a également contesté la compétence de la CNIL. À plusieurs reprises, il s’est dit préoccupé par la légalité de cette injonction, affirmant qu’elle n’était « pas assez claire ».
Le responsable du traitement français a également fait valoir que son contrôle sur la politique en matière de cookies relevait du champ d’application Règlement sur la confidentialité électronique Et que Google « a suffisamment de territoire en France pour être soumis au droit français ».
De son côté, Google a fait appel au mécanisme de guichet unique prévu par le règlement général sur la protection des données (RGPD) qui, à son avis, l’oblige à signaler les problèmes de protection des données uniquement à l’autorité correspondante du pays dans lequel il est basé, qui est l’Irlande.
L’enquête a été reportée au 24 février pour que la CNIL puisse répondre formellement à la lettre de décembre de Google, restée depuis sans réponse. La lettre répertorie les propositions de Google qui seront mises en œuvre pour répondre aux attentes de l’organisateur.
Sans ce nouvel échange entre les deux parties impliquées, le juge a jugé qu’il ne pouvait pas encore évaluer le niveau d’urgence de la demande.
Google avait déjà franchi cette étape en 2020 après que le Conseil d’Etat a confirmé une première amende de 50 millions d’euros, également infligée par la CNIL, pour manque d’informations sur l’utilisation des données personnelles que l’entreprise collectait via son système Android.
[Edited by Frédéric Simon]