General Motors renonce à soutenir le combat de Donald Trump contre la Californie
General Motors (GM) a pris position contre Donald Trump. La société a décidé, lundi 23 novembre, de « Retirer immédiatement » des procédures en cours contre les normes strictes de pollution automobile en Californie. Elle a appelé Toyota et Fiat Chrysler à faire de même, ces constructeurs se rangeant également en octobre 2019 aux côtés du locataire de la Maison Blanche dans une affaire l’opposant à cet état.
La patronne du premier constructeur automobile aux États-Unis, Mary Barra, a expliqué dans une lettre aux groupes environnementaux lundi que le groupe était prêt à collaborer avec l’administration Biden et la Californie. « Pour trouver le chemin qui mènera à un avenir tout électrique ».
Ces postes ont été rapidement salués, dans un communiqué, par le prochain locataire de la Maison Blanche, qui le voit « Des nouvelles encourageantes pour notre économie, notre planète et le succès à long terme des travailleurs américains de l’industrie automobile ».
Un revirement pour les fabricants
Sa relation avec Donald Trump a été chargée de grandes tensions pendant quatre ans, le président sortant voyant Mmoi Barra et GM ont retenu sa promesse de rapatrier les emplois industriels perdus aux États-Unis. Le géant de Detroit souhaitait notamment fermer des usines aux Etats-Unis et transférer la production de certains modèles au Mexique et en Chine.
Menée par des démocrates, la Californie veut être à la pointe de la lutte contre le changement climatique et s’est fixé des normes ambitieuses sur les émissions de gaz à effet de serre des véhicules. Mais l’administration Trump a décidé en septembre 2019 de retirer le droit de fixer ses propres règles en la matière, une décision rapidement contestée devant les tribunaux.
Le redressement de GM « Montre une fois de plus à quel point les efforts de l’administration Trump pour éroder l’ingéniosité américaine et les moyens de lutter contre la menace climatique sont à court terme », a commenté lundi M. Biden, qui a fait du développement des véhicules électriques et des bornes de recharge dans le pays l’une de ses priorités environnementales.
Les constructeurs signent des accords avec la Californie
Pour justifier son soutien à l’action de l’administration républicaine contre la Californie, GM avait fait valoir le risque d’être confronté à de multiples normes.
Toyota a rappelé lundi avoir rejoint GM et Fiat avec ce problème » à l’esprit « et « Sachant qu’il y avait une prépondérance des autres constructeurs automobiles » opposé aux normes californiennes. « Compte tenu de l’évolution des circonstances, nous évaluons la situation », a ajouté le groupe.
D’autres fabricants, dont Ford, Honda et Volkswagen, ont déjà conclu des accords avec la Californie pour réduire volontairement les émissions de leurs produits.
GM tente actuellement de rattraper Tesla et cherche à accélérer ses efforts dans les véhicules électriques et autonomes: le groupe prévoit d’investir 27 milliards de dollars dans ces deux segments populaires d’ici 2025, plus que le montant des véhicules dédiés fonctionnant à l’essence et au diesel.