Economy

En bref : la responsabilité des administrateurs et des responsables des faillites d’entreprises en France

Administrateurs et dirigeants

Responsabilité des membres du conseil d’administration – Défaut d’engager une procédure et de négociation pendant l’insolvabilité

Si aucune procédure n’est engagée, quelle responsabilité peuvent avoir les gestionnaires et les agents ? Quelles sont les conséquences pour les administrateurs et les dirigeants si l’entreprise continue d’opérer pendant la faillite ?

Si les dirigeants de la société débitrice ne déposent pas le bilan dans le délai requis, ils peuvent être tenus personnellement responsables en responsabilité délictuelle de tout ou partie des dettes de la société, le défaut de déposer une procédure collective pouvant être considéré comme un acte de mauvaise gestion. La loi Macron précise que ces dispositions ne s’appliqueront que si le défaut d’engager une procédure collective dans le délai requis est intentionnel. Si l’entreprise continue d’opérer pendant l’insolvabilité, le tribunal peut déclarer nulles certaines des transactions conclues et certains paiements effectués par l’entreprise au cours de la procédure d’insolvabilité ultérieure.

Responsabilité des gestionnaires – Autres sources de responsabilité

Au-delà de l’absence d’action en justice, les mandataires sociaux et administrateurs sont-ils personnellement responsables de leurs obligations sociales ? Sont-ils responsables des procédures de pré-insolvabilité ou de pré-réorganisation ? Pourraient-ils faire l’objet de sanctions pour d’autres raisons ?

Les administrateurs (qu’ils soient formellement nommés ou administrateurs de fait) d’une société insolvable peuvent être personnellement responsables des dettes de la société s’il s’avère qu’ils ont mal géré les affaires de la société – avant le jugement de la procédure de liquidation – et si leur mauvaise gestion a contribué à une pénurie d’actifs dans la société débitrice. Des sanctions pénales et professionnelles peuvent également s’appliquer aux mandataires sociaux et administrateurs dans certaines circonstances.

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Responsabilité des membres du conseil d’administration – défenses

Quels sont les moyens de défense disponibles pour les administrateurs et les dirigeants dans le cadre d’une insolvabilité ou d’une réorganisation ?

Les moyens de défense dont disposent les administrateurs et dirigeants qui défendent des allégations de mauvaise gestion font l’objet d’une analyse au cas par cas de chaque litige.

Cependant, certaines défenses générales sont les suivantes :

  • Les administrateurs et dirigeants ont agi de bonne foi, et leurs décisions et actions pour faire face aux difficultés de l’entreprise comprenaient la recherche des conseils appropriés et l’examen minutieux des conseillers juridiques et financiers. A cet égard, il a demandé l’ouverture d’opérations de restructuration préventive (Vous serez tenu responsable de cela ou conciliation) peut être perçu comme un acte de bonne gestion et atténuer le risque de responsabilité ;
  • Selon la jurisprudence française, les administrateurs sont présumés solidairement responsables s’il s’avère qu’ils ont mal géré les affaires de la société. Les juridictions françaises considèrent que bien que les administrateurs n’assument pas la direction générale de la société, ils ont la qualité d’administrateurs légaux et peuvent donc être tenus responsables en cas de mauvaise gestion dans le cadre d’une liquidation forcée (par exemple, Cass com 31 mai 2011, n° 09-13975). A l’égard des membres du conseil d’administration, la mauvaise gestion sera démontrée lorsqu’ils manqueront à leurs devoirs de surveillance. Toutefois, la présomption est simple et peut être réfutée par un ou plusieurs des administrateurs défendeurs en démontrant qu’ils ont agi avec prudence et diligence, notamment en s’opposant à la mauvaise décision prise par le conseil d’administration ; Et
  • Les tribunaux ont le pouvoir discrétionnaire de déterminer combien le manque à gagner sera supporté par le défendeur s’il est reconnu coupable. Cependant, les tribunaux doivent respecter le principe de proportionnalité entre l’erreur et le montant du jugement.
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Déplacement dans les fonctions des membres du conseil d’administration

Les devoirs dus par les dirigeants de la société se répercutent-ils sur les créanciers en cas de risque d’insolvabilité ou de redressement ? lorsque?

Il n’y a pas de déplacement des devoirs fiduciaires par lesquels les devoirs des administrateurs d’une société française deviennent, après l’ouverture de la procédure, dus aux créanciers de la société et les administrateurs conservent leur devoir de servir les intérêts de la société dans son ensemble.

Pouvoirs des gestionnaires après le début des procédures

Quels pouvoirs les administrateurs et dirigeants peuvent-ils exercer après l’ouverture d’une procédure de liquidation ou de redressement par ou contre leur société ?

Restructuration extrajudiciaire

Il n’existe pas de dispositions spécifiques relatives à la surveillance des affaires du débiteur pendant Vous serez tenu responsable de cela ou du produit de la conciliation ainsi que pendant la validité de l’arrangement volontaire conclu avec les créanciers. Les créanciers doivent demander la résiliation de l’arrangement volontaire dans le cas où le débiteur ne respecte pas ses obligations en vertu de l’arrangement, le cas échéant.

Mesures de protection et de réorganisation

Pendant la période d’observation des mesures conservatoires et de redressement, l’administration du débiteur reste généralement responsable. Dans les sauvegardes, un huissier de justice nommé par le tribunal est chargé soit de superviser, soit d’aider à la gestion des affaires du débiteur. Dans les procédures de redressement judiciaire, l’huissier de justice est chargé d’assister la direction ou, dans de rares cas, d’en reprendre la direction. Le débiteur poursuit ses opérations tout en préparant des propositions de restructuration à soumettre à ses créanciers. Cependant, le fonctionnement de la société débitrice est affecté par les principales implications de l’ouverture de la procédure, parmi lesquelles :

  • Le débiteur est empêché de payer les dettes contractées antérieurement au jugement d’ouverture d’une procédure conservatoire ou de redressement ;
  • Toutes les poursuites et actions contre le débiteur en ce qui concerne le paiement par le débiteur d’une somme d’argent, ou la résiliation du contrat pour cause de défaut, doivent être abandonnées ;
  • Les créanciers garantis n’ont pas le droit d’imposer leurs sûretés sur les biens du débiteur ;
  • Aucune sûreté supplémentaire ne peut être consentie sur les biens du débiteur ; Et
  • Le juge-commissaire doit autoriser toutes les opérations en dehors du cours normal des affaires, y compris la cession d’actifs.
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Beaumont-Lefebvre

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