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Donald Trump pardonne à son ancien conseiller Michael Flynn, impliqué dans l’enquête russe

Michael Flynn arrive au tribunal de Washington, le mardi 18 décembre 2018.

Donald Trump profite pleinement de ses derniers instants à la Maison Blanche. Le président américain sortant a annoncé mercredi 25 novembre qu’il avait accordé une grâce à son ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, le premier de ses proches impliqué dans l’enquête russe.

L’ancien général de 61 ans a plaidé coupable en 2017 d’avoir menti à la police fédérale (FBI) au sujet de ses contacts avec un diplomate russe. Sa peine n’avait jamais été prononcée en raison de nombreux rebondissements dans cette affaire extrêmement politisée.

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Le président a finalement décidé d’y mettre fin définitivement, usant de son droit de grâce avant son départ de la Maison Blanche, prévu le 20 janvier. « J’ai le grand honneur d’annoncer que le général Michael Flynn a reçu une grâce complète », a-t-il tweeté, alors que la presse spéculait pendant quelques jours sur le sujet.

La clémence de Donald Trump « Met un terme à la poursuite politique et implacable d’un homme innocent », a justifié la porte-parole de la Maison Blanche, Kayleigh McEnany, en présentant Michael Flynn comme « Victime » d’une tentative « Coordonné pour renverser l’élection de 2016 ».

Les démocrates dénoncent « les abus de pouvoir »

« Donald Trump a régulièrement abusé de son pouvoir pour récompenser ses amis ou protéger ceux qui l’ont dissimulé, a immédiatement dénoncé l’élu démocrate Adam Schiff, qui dirige la commission du renseignement de la Chambre des représentants. Sans surprise, Trump part comme il est venu: corrompu jusqu’au cœur. « 

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« Cette grâce est injustifiée, contraire aux principes et laisse une tache supplémentaire » sur le bilan de Donald Trump, a également critiqué l’élu démocrate Jerry Nadler, qui préside le comité judiciaire de la Chambre des représentants.

Le président avait promis ce pardon pour exhorter Michael Flynn à ne pas coopérer avec les enquêteurs fédéraux car il aurait « Pourrait exposer ses propres méfaits », a ajouté Jerry Nadler, dénonçant « Un abus de pouvoir qui affaiblit l’état de droit ».

Un dossier définitivement fermé

Donald Trump, qui refuse aujourd’hui de reconnaître la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle du 3 novembre, a toujours accusé les démocrates d’avoir orchestré l’enquête sur les soupçons d’entente entre Moscou et son équipe de campagne car ils n’avaient pas, selon lui, digéré leur défaite en 2016. Cette enquête tentaculaire a empoisonné les deux premières années de son mandat avant de se conclure par une absence de preuve de collusion, mais six de ses collaborateurs ont été mis en examen pour diverses charges par les enquêteurs.

Parmi eux, le général Flynn avait participé à la campagne victorieuse du républicain puis avait eu des échanges confidentiels avec l’ambassadeur de Russie à Washington, Sergei Kisliak en décembre 2016. Devenu conseiller à la sécurité nationale, il avait été interrogé le 24 janvier 2017. par le FBI mais il avait dissimulé ces contacts. Il a rapidement dû démissionner pour avoir également menti au vice-président Mike Pence.

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En 2017, Michael Flynn a accepté de plaider coupable de parjure et de coopérer avec l’enquête russe. Menacé d’une peine de six mois de prison, il avait changé d’avocat et de stratégie de défense en 2019. Il avait depuis demandé l’annulation de la procédure, se prétendant victime de manipulation.

En mai, le ministère de la Justice, dirigé par Bill Barr, l’un des plus fervents partisans de Donald Trump, a décidé d’abandonner les charges retenues contre lui, un geste rare lorsque l’accusé a admis son acte répréhensible. Celles-ci auraient pu être rouvertes par l’administration de Joe Biden, mais la grâce présidentielle clôt définitivement le dossier.

En juillet, Donald Trump avait déjà commué la peine d’un autre proche, son ami de longue date et ex-conseiller Roger Stone, reconnu coupable d’avoir tenté d’influencer des témoins et d’avoir menti au Congrès dans le cadre de l’enquête. Russe.

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Le monde avec l’AFP

Lothaire Hébert

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