COP26 : le projet d’accord annule l’appel à mettre fin à toute utilisation du charbon et aux subventions aux combustibles fossiles
Les négociateurs des pourparlers de l’ONU sur le climat de cette année à Glasgow, en Écosse, semblent se retirer d’un appel à mettre fin à toute utilisation de charbon et à éliminer complètement les subventions aux combustibles fossiles.
Le dernier projet de proposition du président de la réunion, publié vendredi, appelle les pays à accélérer « l’élimination progressive de l’énergie charbonnière et des subventions inefficaces aux combustibles fossiles ».
Une version antérieure avait appelé les pays à « accélérer l’élimination des subventions au charbon et aux combustibles fossiles ».
Alors que la proposition du président est susceptible de faire l’objet de nouvelles négociations au cours des pourparlers, le changement de libellé marque un éloignement des exigences inconditionnelles auxquelles certains exportateurs de combustibles fossiles se sont opposés.
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Cette décision est intervenue alors que les négociateurs de près de 200 pays ont lancé une nouvelle campagne pour parvenir à des accords sur une série de questions clés qui leur permettraient de qualifier de succès les pourparlers des Nations Unies sur le climat de cette année.
Mais avec la clôture officielle des pourparlers dans quelques heures – qui devrait se terminer tôt samedi en Nouvelle-Zélande – et avec de nombreuses divisions restantes, il semblait de plus en plus probable que la réunion devrait faire des heures supplémentaires.
Les scientifiques conviennent qu’il est nécessaire de mettre fin à l’utilisation des subventions au charbon et aux combustibles fossiles pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris de 2015 de plafonner le réchauffement climatique à 1,5 °C, mais l’inclure dans l’annonce générale de la réunion de deux semaines est politiquement sensible pour les principaux exportateurs de combustibles fossiles.
Un autre problème de crise est la question de l’aide financière aux pays pauvres pour faire face au changement climatique.
Les pays riches n’ont pas réussi à leur fournir 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, comme convenu, provoquant une grande colère parmi les pays en développement participant aux pourparlers.