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Bilan des défaites – Les adolescents français comptent avec la politique du passé | Films

FCréé en collaboration avec des étudiants d’Ivry-sur-Seine à la périphérie de Paris, Nos défaites est un instantané de leurs sentiments sur la société du 21e siècle et l’engagement ou le manque d’engagement dans le changement politique. Mais il fait ce test de tournesol avec une torsion : obtenir les premières scènes de films, y compris à peu près soixante huit– Des œuvres rafraîchissantes de Jean-Luc Godard et Chris Marker, qui mettent en scène des travailleurs découragés, des grévistes supérieurs et des déclarations révolutionnaires. Ensuite – la technique de l’exercice de compréhension – demandez aux comédiens leur avis sur les idées exprimées en chacun.

Face à des adolescents qui peinent à définir « syndicat » ou « révolution », il a d’abord semblé que les mettre à côté d’un matériel aussi fougueux était une démarche passive-agressive de la part du réalisateur Jean-Gabriel Perriot. Il y a en effet un décalage étonnant entre les présentations chargées et convaincantes qu’ils donnent, et la stupeur maladroite avec laquelle beaucoup réagissent aux quêtes de Berriot. Mais la tactique de Brecht de ces recréations semble avoir un double objectif : faire ressortir le théâtre inhérent à toutes les formes de politique tout en notant que ce n’est qu’en sautant entre le spectateur et l’acteur, et en traitant efficacement des notions qui ont été contestées, qu’elles commencent vraiment . avoir un sens.

Nos défaites commencent à devenir très stressantes lorsqu’on demande à différents élèves de montrer les mêmes scènes, de mettre à nouveau l’accent sur la performance – puis de s’asseoir pour débriefer. L’ambiguïté des élèves et, parfois, leur adhésion à la discipline peuvent être frustrantes. Mais un des étudiants a montré que ce n’est pas forcément un motif de désespoir : « C’est l’aveu qu’on ne sait pas tout.

La persévérance de Perriot est récompensée d’une manière qui confirme que son film n’était pas destiné à être simplement une observation, mais vise plutôt à sensibiliser activement. En décembre 2018, dans le cadre des manifestations plus larges de l’éducation française cette année-là, les étudiants ont fermé leur lycée pour protester contre l’emprisonnement de six d’entre eux pour avoir dessiné sur le bâtiment – et même les plus imprudents d’entre eux étaient à bord. Mais s’y rendre est assez facile.

Nos défaites sont disponibles sur Mubi le 15 septembre.

Juliette Deforest

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