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Les perspectives de la France pour 2023 reposent sur l’énergie, l’inflation et les réformes gouvernementales

L’économie française a pu continuer à croître pendant une grande partie de 2022 malgré un certain nombre de défis liés à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et la hausse des prix de l’énergie. Un nouveau rapport de Goldman Sachs Research prédit que le pays connaîtra une période de faiblesse mais qu’une récession sera difficilement évitée.

Que les résultats réels soient meilleurs ou pires dépend de trois thèmes que les chercheurs de GS disent qu’ils verront dans les mois à venir :

Énergie et économie

La France est moins exposée que d’autres pays européens à la crise énergétique du continent car sa croissance économique est moins dépendante de la production industrielle pour la croissance (et donc du gaz) et elle n’est pas dépendante de la Russie pour le gaz dont elle a besoin. De plus, le gouvernement a fixé les prix de l’énergie, entre autres mesures, pour soutenir les dépenses à un moment où l’emploi est en expansion et la croissance des salaires est forte.

« La couverture naturelle d’une économie diversifiée, une faible exposition au gaz et un soutien budgétaire solide », sous-tendent l’opinion des auteurs selon laquelle la France surperforme ses pairs européens.

Les risques liés à ce point de vue sont doubles. Du côté positif, les chercheurs de Goldman Sachs disent qu’ils pourraient voir une plus grande résilience résultant d’un éloignement plus important des intrants énergétiques coûteux qu’ils ne l’avaient supposé dans leurs projections. D’autre part, des retards dans la montée en puissance de la production nucléaire pourraient ralentir la croissance en raison de prix de l’énergie plus élevés que prévu.

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inflation

L’inflation à la consommation en France était parmi les plus faibles de l’Union européenne en 2022, en partie grâce à un soutien budgétaire ciblé. Mais à l’approche de 2023, plusieurs facteurs infléchissent les risques d’inflation à la hausse. Premièrement, les plafonds des prix de l’énergie qui se sont avérés efficaces l’année dernière pour freiner l’inflation du gaz et de l’électricité devraient augmenter de 15 % en janvier et février, respectivement. Ces plafonds n’affecteront que les contrats réglementés, qui représentent environ les deux tiers des contrats d’électricité et un quart des contrats de gaz pour la consommation domestique. De plus, janvier apporte également une augmentation de 1,8 % du salaire minimum, touchant environ 15 % de la main-d’œuvre du pays.

« Ces facteurs sont susceptibles d’accroître la pression sur les prix que les consommateurs paient pour les services et l’énergie et pourraient, en ce sens, rendre l’inflation française en 2023 plus similaire à celle de ses homologues européennes qu’en 2022 », écrivent les auteurs.

Intervention gouvernementale

Le gouvernement français est « sur une trajectoire budgétaire étroite », ont écrit les chercheurs, avec des mesures prises (ou non prises) au cours de l’année à venir qui pourraient « inciter les investisseurs à se recentrer sur les questions fiscales françaises ».

Pour commencer, le rapport note que le budget du gouvernement inclut une prévision de croissance de 1,0 % pour 2023, ce qui est actuellement supérieur au consensus. La façon dont le gouvernement réagit à l’inflation des prix à la consommation peut conduire à un déficit primaire plus important si elle surprend à la hausse la croissance des prix.

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En outre, le gouvernement vient de présenter sa proposition de réforme des retraites – et l’absence d’accord avec les partis d’opposition et les syndicats pourrait entraîner une augmentation des besoins d’emprunt. Les chercheurs notent également qu’ils surveilleront la réaction des factions de centre-droit à la nouvelle direction et à l’unité de la coalition de gauche – ainsi que les négociations potentielles pour réformer les règles budgétaires européennes.

Enfin, le gouvernement français pourrait être confronté à l’opposition de la Commission européenne et d’autres États membres du Conseil européen sur des attentes de croissance supérieures au consensus au niveau européen. Ces parties pourraient les forcer à réduire ces attentes et à planifier des efforts plus agressifs pour lutter contre l’accumulation de la dette.

Astor Abel

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