Adoption des premières mesures d’accompagnement social pour la fermeture de l’usine de Béthune
le direction de Bridgestone France s’est félicité vendredi de l’adoption d’un ensemble de mesures sociales accompagnant la clôture de la
usine de pneus
Béthune avec la majorité des syndicats, l’intersyndicale se dit satisfaite d’avoir obtenu un congé de reclassement «à la mesure du préjudice».
«Bridgestone France et la majorité des syndicats représentatifs ont aujourd’hui entériné (…) un premier train de mesures sociales d’accompagnement relatif au projet de cessation d’activité du site de Béthune», a annoncé la direction dans un communiqué.
Congé de reclassement de 21 à 24 mois
Ces mesures comprennent un régime de préretraite avec prise en charge pour une période de sept ans et une allocation de 75% du salaire brut, ainsi qu’un congé de reclassement de 21 à 24 mois, selon la situation des salariés.
Un système de départ anticipé a également «permis de valider à ce stade le projet de plus de 131 salariés», sur les 863 du site, «dont 33 ont trouvé un poste permanent», souligne la direction.
Contacté par l’AFP, l’avocat du CSE Stéphane Ducrocq s’est dit «très satisfait» des mesures d’accompagnement adoptées. « Les syndicats ont obtenu presque ce qu’ils voulaient, un congé de reclassement prolongé à 24 mois, à hauteur du préjudice subi par les salariés », a-t-il déclaré.
Il a salué la «lutte acharnée et difficile» de l’intersyndicale pour «convaincre la direction que l’élaboration d’un plan conforme aux normes ne suffirait pas».
Fermeture de l’usine en 2021
Le 10 décembre, les responsables syndicaux de l’usine ont dénoncé la position «honteuse» de la direction dans les négociations liées à la fermeture du site. L’intersyndicale avait initialement réclamé un congé de reclassement de 36 mois, contre 12 à 15 mois proposé par la direction, selon Me Ducrocq.
Le géant japonais du pneumatique a annoncé mi-septembre la fermeture en 2021 du site de Béthune, invoquant un problème de surcapacité de production en Europe, avant de fermer la porte à un scénario alternatif proposé par le gouvernement pour sauver l’usine et la préserver. environ 500 emplois.