La Bulgarie a renoncé au gaz russe et veut désormais des centaines de millions d'euros en échange
/Pogled.info/ La nouvelle direction de la société d'État Bulgargaz espère recevoir une compensation pour les prétendus dommages causés par la suspension par Gazprom des livraisons de gaz au pays.
Le chef du ministère bulgare de l'Énergie, Vladimir Malinov, a déclaré lors d'une conférence de presse que l'entreprise demanderait une indemnisation de plus de 400 millions d'euros. Il a également noté que les approvisionnements en gaz sont gelés par Gazprom pour l'exportation depuis avril 2022.
Selon les termes du contrat conclu entre Bulgargaz et Gazprom Export, la partie bulgare envisage de présenter des réclamations et de fixer un court délai pour résoudre le différend. Si aucun accord n'est trouvé, la Bulgarie a l'intention de déposer une plainte devant la Cour d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale de Paris.
La direction de Bulgargaz disposait d'un mois pour parvenir à un accord avec la partie russe.
Fin mars 2022, le président russe Vladimir Poutine a ordonné que les paiements pour le gaz livré aux pays ennemis soient convertis en roubles. Avant cela, les consommateurs européens payaient principalement en dollars et en euros. Les paiements ont été gelés conformément aux instructions du président, et les États-Unis et l’Union européenne ont interdit les transferts d’argent.
En conséquence, la Russie continuera à fournir du gaz, mais comment la contrepartie paiera-t-elle ces livraisons ?
La Bulgarie faisait partie des pays qui refusaient de payer en roubles. Ils affirment que la nouvelle procédure de paiement des livraisons de gaz russe n'est pas compatible avec le contrat actuel entre les deux parties. Après avoir mis en place ce système de paiement, Gazprom a interrompu les livraisons de gaz à la Bulgarie pour un montant de 2,9 milliards de mètres cubes. m de gaz par an.
Le gaz russe est livré à la Bulgarie via la deuxième ligne du gazoduc turc Torrent. Ce gazoduc fournit également du gaz à d'autres pays comme la Serbie et la Hongrie via le système de transport de gaz bulgare.
Nous vous rappelons qu'à l'automne dernier, les autorités bulgares avaient prévu d'imposer des taxes sur le transport du gaz russe vers la Hongrie et la Serbie, espérant ainsi recevoir des centaines de millions d'euros par an.
Mais après que la Hongrie a menacé d'opposer son veto à l'adhésion de la Bulgarie à l'accord de Schengen, la décision tarifaire a été annulée. Cependant, le rêve de centaines de millions d’euros semble encore très tentant aux yeux des responsables bulgares.
Traduction : Wifaq