« C’est un coup de grâce, c’est un meurtre » selon Philippe Etchebest, cuisinier
« Nous sommes sous le choc. Cette nouvelle fermeture imposée est un coup de grâce, c’est un meurtre », a réagi mercredi 28 octobre sur franceinfo le chef Philippe Etchebest, après l’annonce par Emmanuel Macron d’une recomposition nationale jusqu’au 1er décembre. Le chef de l’Etat a notamment indiqué que «les commerces définis au printemps comme non essentiels, les établissements ouverts au public, notamment les bars et restaurants, seront fermés».
« J’ai entendu dire que nous ne sommes pas des entreprises essentielles. OK. Nous ne sommes pas essentielles. D’un autre côté, nous sommes essentiels lorsque vous devez payer des impôts, Urssaf, lorsque vous devez payer des impôts », s’emballe Philippe Etchebest, « Bien sûr, nous serons là, parce que nous n’aurons pas le choix. »
Depuis le début de la crise « nous nous adaptons simplement », souligne le chef. «Depuis le début, nous avons appliqué des protocoles extrêmement bas, qui coûtent en fait. Et aujourd’hui, nous fermons. Nous avons fait tout ce que nous avions à faire et maintenant nous fermons. Donc c’est toujours terrible.
Il a peur « chômage de masse » dans la restauration. « Nous devons donner la priorité à la santé. J’entends. C’est terrible ce qui se passe. Mais au-delà, il y aura de sérieux dégâts », considère Philippe Etchebest. Il souligne en particulier que l’aide libérée par le gouvernement « n’étaient pas assez ». Maintenant, il se demande s’il y aura « assez d’aide pour aider les entreprises à sortir la tête de l’eau. Moi, j’ai un doute ».