Le Sénat français cherche à affaiblir les engagements constitutionnels sur le changement climatique
Le Sénat français a voté pour affaiblir l’engagement constitutionnel de lutte contre le changement climatique et de conservation de la biodiversité, le plaçant sur une trajectoire de collision avec la Chambre des représentants qui pourrait compromettre la perspective d’un référendum.
Le Sénat, qui est dominé par les conservateurs de l’opposition, s’est opposé à une proposition dans un projet de loi déclarant que la constitution «garantit» la lutte contre le changement climatique, préférant une formulation moins contraignante.
Les législateurs de droite craignent que les garanties gouvernementales ne deviennent un obstacle à l’innovation et aux entreprises françaises.
Lors d’un vote lundi soir, le Sénat a amendé l’article d’un vaste projet de loi sur le climat comme suit: « (La République) protège l’environnement ainsi que la biodiversité et travaille contre le changement climatique … »
Le président Emmanuel Macron s’est engagé à organiser un référendum sur la consécration de la lutte contre le réchauffement climatique dans la constitution, en réponse aux critiques des électeurs de gauche et de certains législateurs de son parti selon lesquelles il ne faisait pas assez pour protéger la planète.
Un comité de 150 citoyens mis en place par Macron a proposé le libellé original de la clause pour développer des propositions politiques de lutte contre le changement climatique.
Cependant, le référendum exige que la Chambre et le Sénat s’entendent. Après le vote du Sénat, un comité mixte composé de législateurs des deux chambres cherchera désormais un libellé que les deux pourront accepter.
Dimanche, Macron a déclaré qu’il était toujours attaché au vote populaire.
« J’espère que les sénateurs changeront d’avis et permettront au peuple de s’exprimer sur cette proposition », a déclaré à Radio France Inter le porte-parole du gouvernement, Gabriel Atal.
(Préparé par Elizabeth Benno et Richard Love; Édité par Gareth Jones)