1,5 milliard d’euros de « taxe sur les contenus » SVoD d’ici 2024 |
Par Pascal Paoli Lebelle à Paris
20 septembre 2021
L’engagement des services de SVoD français et étrangers à consacrer 20 à 25 % de leurs ventes annuelles (pour les services proposant des films de plus de douze mois) à la création de contenus en France, pourrait générer entre 1,2 et 1,5 milliard d’euros de fonds supplémentaires pour le cinéma et la télévision. production entre 2021 et 2024.
La directive européenne française « AVMS » est entrée en vigueur en juillet au travers d’une taxe appelée Smad, et concerne les services de médias audiovisuels à la demande.
Selon le cabinet d’études NPA Conseil, la répartition annuelle montre que les plateformes apporteront 101 à 126 millions d’euros en 2021, 280 à 350 millions d’euros en 2022, 372-465 millions d’euros en 2023 et 484 à 605 millions d’euros en 2024.
Netflix sera le plus gros contributeur avec au moins 42% de la part annuelle. NPA Conseil prévoit que la pénétration des grands diffuseurs SVoD atteindra 50,6% des foyers français (15,5 millions) avec un chiffre d’affaires total supérieur à 4 milliards d’euros en 2023.
Le nombre moyen de services par foyer atteindra 2,3 contre 1,9 (fin 2021, taux de pénétration de 49,3%, chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros).
Tous les jours Le figaro Il a été révélé le mois dernier que Netflix avait déposé un recours contre le décret de Smad.
Cette taxe anticipe la réforme en cours d’un accord de fenêtre qui permettrait aux créateurs de streaming de diffuser des films 12 mois après leurs sorties en salles, alors qu’ils doivent actuellement attendre 36 mois. La chronologie de la nouvelle fenêtre est toujours en cours de négociation et le gouvernement français la considère comme un compromis avec la directive SMA.